À deux semaines de la votation sur l’élevage intensif, l’association PEA – Pour l’Égalité Animale publie une enquête totalement inédite, tournée dans un élevage dédié à la production de porcelets à engraisser, dans le canton de Vaud. Derrière ces portes, un univers méconnu où naissent vraisemblablement plus de 6’000 porcelets par année, produits par 245 truies (chiffres de 2018) confinées et inséminées artificiellement.

L’enquête montre :

  • des truies enfermées dans des cages à peine plus grandes que leur corps
  • des nouveau-nés à l’agonie
  • des porcelets morts laissés auprès de leur mère
  • trois bennes de cadavres de cochons de tous âges
  • de la graisse de porc dans l’alimentation des porcelets et des truies
  • des documents attestant de porcelets morts écrasés par leur mère
  • une hygiène générale déplorable

Ces éléments viennent aggraver une situation déjà terrible : les truies passent près d’un quart de leur vie en cage, sont inséminées artificiellement à répétition, et sont abattues dès que leur fécondité baisse, à 4 ans à peine. Elles présentent des stéréotypies, comme les morsures de barreaux, signes d’un état mental perturbé par l’enfermement et l’ennui. Les porcelets naissent sur du béton, dans des cages de maternité étroites, et sont abattus à l’âge de 6 mois. Maladies, carences et infections dues à l’environnement de l’élevage intensif sont palliées par des compléments, des médicaments et des antibiotiques.

Bien que cet élevage soit labellisé SST («Systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux») et SRPA («Sorties régulières en plein air»), les espaces extérieurs ne sont accessibles qu’à certaines périodes de la vie, et se font sur un sol de béton jonché d’excréments, sans ombre.

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D’autres enquêtes montrant la réalité des élevages intensifs en Suisse ont également été dévoilées récemment par l’association alémanique Tier-im-Fokus et par Greenpeace Suisse.

De nombreuses autres enquêtes dans les abattoirs suisses ont été publiées par PEA ces dernières années.

Le 25 septembre prochain, votons OUI à l’initiative contre l’élevage intensif !