Statistiques des expériences sur les animaux
L’art. 36 LPA dispose que l’OSAV publie chaque année une statistique de toutes les expériences sur les animaux effectuées en Suisse. Ces statistiques doivent contenir « les indications nécessaires pour permettre l’évaluation de l’application de la législation sur la protection des animaux dans les domaines de l’expérimentation animale » (art. 147 OPAn).
La statistique recense tous les vertébrés (mammifères, oiseaux, amphibiens, reptiles, poissons) ainsi que les céphalopodes et les décapodes marcheurs soumis à un moment ou à un autre à une expérience entre le 1er janvier et le 31 décembre.
Contrairement à la statistique du Conseil de l’Europe, la statistique suisse recense à nouveau les animaux qui ont déjà été utilisés dans une expérience l’année précédente.
Animaux nés en animalerie et animaux importés
La statistique des animaux nés en animalerie ou importés a été établie pour la première fois en 2013. Elle recense les animaux enregistrés dans une animalerie agréée durant l’année considérée. Les animaux ne sont comptés que la première année, même s’ils résident plus longtemps qu’une année dans l’animalerie.
Les chiens, les félins et les primates demeurent généralement pendant plusieurs années dans une animalerie et sont souvent soumis à des séries de tests ou d’expériences de longue durée. Les animaux recensés dans la statistique des animaux constituent donc un multiple du nombre d’animaux décomptés dans la statistique des animaleries. Inversement, la statistique des animaleries compte environ cinq fois plus de souris génétiquement modifiées que la statistique des animaux. Cette différence s’explique par le fait que certains animaux élevés ne présentent pas les caractéristiques souhaitées pour pouvoir être soumis à une expérience, par ex. le sexe ou le génotype voulus dans les lignées génétiquement modifiées.
Les statistiques complètes peuvent être consultées sur le site Internet de l’OSAV à l’adresse suivante :
http://tv-statistik.ch/fr/statistique-simples/index.php
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2017
Statistique et enfumage de l’OSAV
Statistique 2017 des expériences sur les animaux. Moins d’animaux ont été utilisés en laboratoire selon l’OSAV. Dormez, tout va bien.
Comme chaque année, l’OSAV – le service vétérinaire fédéral – publie ses statistiques sur l’expérimentation animale en Suisse. Et comme chaque année, l’OSAV pratique avec beaucoup de subtilité l’enfumage de grande envergure. C’est assez facile. Il y a beaucoup de chiffres, et la plupart des journalistes n’ont pas le temps de les analyser. Alors l’OSAV publie à leur intention un communiqué, facile à reprendre en copier-coller et à diffuser.
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2014
Nouvelles statistiques 2014 sur l’expérimentation animale de l’OSAV : Quelles informations concordent avec la réalité ?
Quelles conclusions tirer du nombre d’animaux utilisés ? Est-il important de savoir que 606’505 animaux ont été utilisés en 2014 et si ce nombre est en hausse ou en baisse par rapport à 2013 ? Oui, s’il est possible de savoir si les animaux comptabilisés ont effectivement été utilisés à des fins de recherche médicale ou fondamentale. Prenons l’exemple du canton de Berne avec ses 90’442 animaux recensés. Autant d’animaux ont-ils été utilisés pour l’expérimentation animale ? En réalité, des dizaines de milliers d’animaux, notamment des volailles et autres animaux de rente, testent par exemple différents modes d’alimentation. Il s’agit d’études pour de nouvelles installations d’élevages. Ces études n’induisent ni manipulation des animaux, ni contraintes. Pour quelles raisons sont-elles inclues dans les statistiques ? Il s’agit bien de recherches telles que définies par l’art. 3 LPA, mais cela correspond-il pour autant à la définition auprès du public de ce qu’est l’expérimentation animale ?
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2013
A la baisse ou à la hausse ?
A l’occasion des dernières statistiques publiées le 26 juin 2014 par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), l’autorité fédérale annonçait une baisse de l’expérimentation animale, pour la deuxième année consécutive.
590’245 animaux ont été expérimentés dans nos laboratoires en 2013, soit une baisse de 2,7% par rapport à 2012. L’annonce pourrait être positive, si les chiffres ne révélaient pas une autre réalité.
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2011
Net recul du nombre d’animaux utilisés en 2011 ?
Dans son communiqué du 28 juin 2012 à l’occasion de la publication des statistiques, l’Office vétérinaire fédéral (OVF), qui n’a jamais eu peur d’en faire trop pour minimiser la pratique de l’expérimentation animale, annonce un « net recul du nombre d’animaux utilisés ».
Selon les chiffres, 662’128 animaux ont été utilisés, ce qui représente effectivement une baisse de 99’547 animaux (- 13,1%) par rapport à 2010. Sauf que les chiffres en 2010 étaient en hausse de 55’571 animaux (+ 7,9%) par rapport à 2009. Alors comment interpréter ces chiffres, publiés année après année ?
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2010
Hausse des expérimentations animales et tests pour des cosmétiques
Selon les statistiques publiées le 5 juillet 2011 par l’Office vétérinaire fédéral (OVF), 761’675 animaux ont été utilisés dans des expériences en Suisse en 2010.
Après la légère baisse de l’an passé, l’utilisation d’animaux repart à la hausse. En cause, des essais exécutés pour la production de volaille pour un total de 57’000 animaux.
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2009
Enfin une baisse
Selon les statistiques publiées le 29 juin 2010 par l’Office vétérinaire fédéral (OVF), 706’104 animaux ont été utilisés dans des expériences en Suisse en 2009. Après une dizaine d’années de hausses consécutives, le nombre d’animaux utilisés vient enfin de diminuer un peu.
80% des animaux utilisés sont des rongeurs. Ce sont également eux, avec les poissons (utilisés en éco-toxicologie) qui subissent les expériences les plus douloureuses (gradation 3). 384 primates ont été utilisés (7 en gradation 3), ainsi que 716 chats et 5’399 chiens.
Le bétail a également été inclus dans de nombreuses expériences, avec 5’475 bovins, 5’320 porcs, 2’389 chevaux et ânes, et 1’789 moutons et chèvres utilisés.
3’329 expériences étaient en cours de validité en 2009 et 1’051 nouvelles autorisations d’expérimentations animales ont été délivrées par les cantons, ce qui représente une augmentation de 19% par rapport à l’année précédente. 10 demandes d’expériences ont été refusées, dont 6 par le seul canton d’Argovie (qui a délégué au canton de Bâle l’étude et le contrôle de ses expériences).
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2008
Toujours plus d’animaux chaque année !
Avec 731’883 animaux utilisés en 2008, ce sont encore les Universités qui augmentent leurs « consommations ». L’Office vétérinaire fédéral (OVF) lui, déclare placidement que l’expérimentation animale a « sensiblement augmenté » de 8% dans les universités, « mais diminué » de 11% dans l’industrie pharmaceutique. On rappellera qu’en 2007, l’OVF déclarait déjà que l’utilisation d’animaux avait « sensiblement augmenté de 10% » dans les universités, « mais diminué de 8% » dans l’industrie pharmaceutique.
Les université peuvent-elles justifier cette explosion du nombre d’animaux utilisés dans leurs laboratoires, avec de l’argent provenant de nos impôts ? Que font les soi-disant «Comités d’éthiques » internes aux universités, chargés de s’assurer que chaque étude « utilise le plus petits nombre d’animaux possible (art.137 OPA)» ? Ils ne font rien, pour une raison très simple : tous les membres de ces comités alibis font eux-mêmes des expériences sur les animaux. Quant aux autorités et autres commissions cantonales, notre dossier sur Soleure démontre que chacun fait comme il l’entend, avec les moyens qui lui sont attribués. On entend souvent dire que la Suisse a la loi « la plus restrictive au monde » en ce qui concerne la pratique de l’expérimentation animale. Mais à quoi sert une loi si personne ne l’applique ?
En clair, depuis huit ans, notre pays utilise toujours plus d’animaux chaque année. Cette fois, même l’Office vétérinaire fédéral (OVF) commence à avoir du mal à expliquer la situation. Avec peut-être l’objectif de calmer les esprits et ne pas se voir accuser de laisser faire tout et n’importe quoi, il assure dans son communiqué de presse du 16 juillet que « l’augmentation dans les universités et les hôpitaux reflète l’élargissement des activités de recherche en Suisse ».
Est-il vraiment possible de recouper suffisamment d’informations pour garantir la réalité d’une pareille affirmation ? Nous avons contacté l’OVF le 2 août pour lui demander des informations sur la méthode utilisée et ses sources. Sa réponse est assez stupéfiante :
« A ce jour, il n’existe pas de statistique sur les fonds attribués à la recherche dans le domaine du vivant en Suisse. Cependant, il peut être affirmé qualitativement que ces fonds vont en augmentant, vu les décisions prises par le Parlement pour l’encouragement de la formation, de la recherche et de l’innovation pendant les années 2008 – 2011. Cette affirmation nous paraît non sans importance car à première vue, l’impression qui pourrait se dégager du nombre croissant d’animaux utilisés est que les méthodes alternatives ne s’employaient pas en Suisse, ce qui n’est pas le cas, bien que leur application peut et doit encore être intensifiée ».
Ca alors ! Et nous qui avions pensé que l’impression qui se dégageait de ces statistiques était que nos autorités cantonales (OVF compris) ne faisaient rien pour mettre un terme au gaspillage d’animaux dans nos universités ! Quoi qu’il en soit, que l’OVF fasse d’une hypothèse une affirmation est totalement inacceptable. Ce d’autant que cette information a été largement reprise par la presse et répétée par le Conseil fédéral.
De plus, associer l’augmentation des soutiens financiers avec une augmentation « logique » du nombre d’animaux utilisé est assez absurde, ne serait-ce que parce ces mêmes statistiques font état d’une baisse de 16,9% du nombre d’expériences autorisées en 2008, en comparaison de l’année précédente !